vendredi 7 mars 2014

Cinq questions de Ouest-France

Saint-Nazaire doit-elle s’affirmer comme cité balnéaire et avoir un port de plaisance ?
Attractivité, loyers, animations : quels leviers pour dynamiser le commerce en centre-ville ?
Déplacements : faut-il des transports en commun gratuits et un nouveau plan de circulation ?
Equipements et programmation : quelles priorités pour la culture ?
Comment relancer une vie nocturne concurrencée par la Presqu’île ?

Les réponses de "Saint-Nazaire Vraiment à Gauche" :

1. Transports en communs gratuits

La question des transports en commun dans une ville est éminemment politique.
D’une part, le droit au déplacement répond aux besoins de se déplacer et à l’utilité de se déplacer pour se rencontrer et conforter les liens indispensable à la sécurité et à l’harmonie sociale entre les citoyens.
Par ailleurs, si l’individualisme pousse chacun à défendre son autonomie, l’utilisation excessive de la voiture augmente les difficultés de circulation comme de stationnement, ajoute gravement à la pollution, et pèse sur le pouvoir d’achat.
Pour ces raisons, les transports en commun doivent être développés, et gratuitement pour réussir. Il s’agit d’un objectif politique d’avenir. 
Le faire a un coût, c’est un choix budgétaire donc politique. Il s’agit à la fois de renforcer le sentiment de cohésion sociale, d’amélioration de la vie urbaine, et de précautions écologiques.
Le réseau Hélyce créé sur une analyse biaisée, est là. Il faudra repenser sa place. 

2. Commerces en centre-ville

Au-delà de la question des commerces qui ferment, se pose surtout la question de l’utilité d’un centre-ville.
Lieu possible du croisement des nazairiens, des rencontres ordinaires ou extraordinaires, des invitations à regarder la vie autrement, le centre-ville doit être redynamisé. A cause de cette finalité sociale, une municipalité doit agir à sa manière. 3 pôles sont à renforcer.
1- Des commerces agréables et de qualité. C’est l’affaire d’abord des commerçants.
2- Un cadre environnemental propice à la promenade et à l’étonnement. Améliorer vraiment l’existant. 
3- et des lieux de rencontres et d’échanges sociaux: Par exemple, une maison du citoyen et de    l’internaute ouverte à tous, comme lieu de rencontre et de diffusion à des fins de partage, des informations, de culture, de services, de jeux, sur un magazine internet.
De plus, faciliter l’accès: réseau de bus gratuit et parkings en zone bleue. 

3. Cité balnéaire ?

Cité balnéaire, Saint-Nazaire l’est déjà mais pourrait l’être plus pour ses habitants.  Saint-Marc a une réputation large mais son charme tient beaucoup à la permanence d’un habitat ancien, d’une population locale et vacancière dite « familiale «, à conserver. 
Si Saint-Nazaire doit améliorer son image « balnéaire », être accueillante, on ne peut pas dire qu’elle a  un grand intérêt économique à se mettre en concurrence avec les autres villes de la côte, dont l’une Pornichet fait toujours partie de la Carène et se trouve être un partenaire privilégié.  Et si la protection des bateaux de plaisance dans les anses de Saint-Nazaire, doit être assurée, il n’est pas à notre avis opportun dans les urgences sociales que connaît la ville de faire de la construction d’un port de plaisance, une priorité.

4. Priorités pour la culture

Sortir la culture à Saint Nazaire de la de concurrence entre les villes qui s’incarne dans le terme d‘attractivité. Une vraie diversification de l’offre culturelle s’impose, diversification dans les contenus mais aussi dans des espaces décentralisés.
Pour les équipements et en lien avec notre volonté de développer  la culture pour tous, nous mettons en avant  cinq priorités.
1) Ouvrir en centre-ville un lieu attrayant intergénérationnel (espace rencontre, jeux, internet etc…)
2) Etudier la création de maisons de quartiers dans ceux qui n’en possèdent pas (Nord, Centre, Saint-Marc)
3) Maintenir un cinéma d’Art et Essai à Saint-Nazaire dans le cadre d’une Maison de l’Image
4) Repenser la fonction des lieux tels que le Grand Café et le Life
5) Utiliser la Soucoupe, premier (Zénith) de France,  pour des spectacles et des concerts tous publics après une étude sur  des aménagements peu coûteux.

5. La vie nocturne

Pour « relancer » la vie nocturne sur la ville, il faut dans un premier temps offrir à ceux qui se sentent concernés la possibilité d’ un débat approfondi pour croiser les désirs des uns et des autres et permettre aux élus de faire des propositions sur, un ou des lieux qui peuvent s’envisager ouverts le soir. Nous pensons quant à nous que le quartier du port et le petit Maroc semblent les lieux les mieux adaptés à une vie nocturne. 
Une municipalité si elle peut favoriser et encourager des initiatives permettant cette vie nocturne, doit tenir compte également à la fois des désirs des noctambules et également de la nécessaire tranquillité publique de tous les Nazairiens. 
Ce n’est pas en termes de concurrence qu’il faut envisager la vie nocturne à Saint-Nazaire et dans la Presqu’île mais plutôt dans une complémentarité géographique.