La commande de la construction de 2
paquebots, plus 2 en option, à STX, est forcément une bonne
nouvelle pour les travailleurs nazairiens et leurs familles.
Néanmoins, elle ne peut pas faire oublier le chantage organisé par
la direction des chantiers pour réduire les avantages sociaux des
salariés afin de garder intact le profit des armateurs.
Ce qui réjouit
la direction, le ministre de l’économie et des élus socialistes,
est en revanche inquiétant : faire admettre que dorénavant,
de façon générale, l’obtention de marchés sera conditionnée à
l’adaptation « aux attentes des compagnies. » comme le
dit crûment M. Grosvalet, Président du Conseil Général.
A leurs yeux, il ne s’agit que de
légitimer les fameux « accords de compétitivité »,
autant dire à la fois l’augmentation des charges de travail et la
baisse des salaires et des acquis. Tout cela sans embauche comme le
confie M. Castaing qui ne parle que de « sécuriser les
emplois ». En clair, il s’agit bien de faire avaliser que
les salariés des chantiers et de la sous-traitance doivent se
soumettre aux règles des donneurs d’ordre.
Patrick Rougé et la liste
« Saint-Nazaire vraiment à gauche » dénonçons
clairement les conditions de ces commandes. Alors qu’à
l’évidence, ce sont la compétence et le savoir-faire des
salariés, les vraies valeurs de l’entreprise STX, qui ont compté
le plus, dans la balance, il est inadmissible que ces salariés
soient appelés à la restriction de leurs droits. Cette forte
commande doit au contraire fournir l’occasion de revenir sur la
baisse des acquis et donner lieu à un politique d’embauches
locales.